Lorsque la liaison optique entre les appareils apparut, fin des années 80, en HIFI, pour exemple le lecteur CD 94 et convertisseur CDA 94 de MARANTZ, d’aucuns pensaient, dans le métier, que la liaison analogique RCA/CINCH avait vécu. C’était sans compter l’opiniâtreté de certains fabricants, tel AUDIOQUEST et d’autres, de poursuivre les recherches en matière de conductivité (choix des matériaux etc., etc…) Par ailleurs, la multiplicité des perturbations potentielles, WIFI « et compagnie », constituait une justification technique de plus en plus évidente, nécessitant d’accentuer le blindage des câbles. Cette caractéristique est parfois mentionnée chez certains fabricants, avec des valeurs infimes (0,0…. ohm/m), mais il semble que c’est la première fois qu’elle est annoncée à l’état zéro ! Partant d’un AUDIOQUEST MACKENZIE 0,75 m, (caractéristique d’impédance non indiquée), j’ai opté pour ce BLACK BEAUTY 0,60 m, entre un lecteur MARANTZ CD 6007 (sortie numérique neutralisée, DIGITAL OUT : OFF), et un amplificateur BRINKMANN INTEGRE II (dépourvu de convertisseur numérique / analogique). Comme précisé ci-dessus sur le site, cette impédance négative : « Permet de supprimer l'impédance caractéristique du câble et ainsi de considérablement réduire la compression et la distorsion du signal sonore. Le résultat est une constante dynamique plus importante, une meilleure réponse transitoire et des basses qui sont plus facilement restituées, étant donné que le câble AUDIOQUEST BLACK BEAUTY ne restreint pas le signal. » Mais qu’en est-il précisément à l’oreille ? Entre une valeur d’impédance positive 0,0…. ohm/m et celle négative : 0 ohm/m, peut-on entendre la différence ? Pierre Schaeffer (1910-1995), disait dans son – Solfège de l’Objet Sonore – en 1967, que l’oreille humaine, par exemple, ne percevait la notion de timbre (identification d’un instrument), que sur des sons franchissant la barre d’une durée d’environ 50 millisecondes, mais à mon humble avis, d’autres paramètres, tout aussi humains, peuvent intervenir quant à la détermination de ce seuil et ses conséquences à l’écoute. Dès la mise en place et sur un titre entendu mille fois, le volume du BRINKMANN réglé comme d’habitude, ce BLACK BEAUTY détache immédiatement, et mieux que son prédécesseur, chaque phénomène sonore de son contexte (instrument soliste de ses accompagnateurs). On remarque, lorsque c’est le cas, la révélation de deux instruments distincts jouant à l’unisson ainsi que des attaques plus franches, il s’agit de la définition. On gagne en douceur et transparence par rapport au MACKENZIE, le message s’avérant, avec ce dernier, plus acide dans l’aigu, mais il fallait ce remplacement pour en prendre conscience, le MACKENZIE reste néanmoins un bon câble, mais possédant ses limites. La piste musicale mise en boucle (fonction - REPEAT - activée), durant plusieurs heures, je suis revenu à intervalles réguliers, chaque heure, dans ma pièce d’écoute pour constater que cette définition, toujours présente, s’accompagnait d’une homogénéité globale, dit autrement, une scène sonore plus crédible, un accroissement du relief (plans sonores déterminés au mixage) ou, une meilleure perception de l’acoustique du lieu d’enregistrement, ces améliorations provoquant, de surcroît, une présence encore plus discrète des deux points de diffusion (enceintes acoustiques). Il y a donc, même avant un rodage plus conséquent restant nécessaire, une diminution du phénomène de compression (au pire une scène sonore plate), et une meilleure dynamique, à tel point qu’au bout de trois heures (trois écoutes alternées), j’éprouvais le besoin de baisser légèrement le volume de l’amplificateur. Je précise que le BRIKMANN était déjà chaud lors du changement de liaison, et qu’il n’était pas question en troisième audition d’une agressivité, ce qui amène la question suivante : l+++es gens d’AUDIOQUEST auraient-ils, avec cette impédance zéro et en tenant compte des capacités de l’oreille humaine, atteint analogiquement certains avantages de la fibre optique, notamment en matière de vitesse de propagation du signal et respect de son spectre global ? Une chose est sûre, dès les trois premières heures d’écoute, ce BLACK BEAUTY fait tout mieux que le MACKENZIE. Des roses, passons aux épines (en fait une seule), à longueur quasi égale (moins d’un mètre), ce n’est pas le même prix, mais en haute-fidélité on n’a rien sans rien. Dit autrement, cette impédance zéro et ce blindage exceptionnel coûte … une « blinde ». En conclusion, ce câble RCA/CINCH est idéal dans nombre de cas, notamment lorsque l’on préfère utiliser le convertisseur (DAC) intégré dans le lecteur CD ou, que l’amplificateur intégré, tel le BRINKMANN INTEGRE II, ne possède pas de convertisseur numérique / analogique. Notons qu’une version XLR est disponible, laquelle conviendrait pour relier, c’est le cas de le dire à vitesse grand V, un préamplificateur à un amplificateur de puissance, afin qu’ils deviennent, « physiquement », un seul élément, tout en gardant deux alimentations séparées spécifiques aux fonctions de chacun, si possible, toroïdales. Michel Lagneau
Richesse harmonique du son, image sonore en 3 D et dynamique, tout est là, heureusement vu le prix. Ce câble RCA est pratiquement à la hauteur d'un très bon câble XLR. Les connecteurs RCA sont excellents, les contacts sont parfaits.