Véritables équipements intemporels, les platines et les disques vinyle traversent les âges sans prendre une ride. Ces derniers séduisent autant par leur charme indéniable que par leur grain unique. À l’heure de la musique dématérialisée et des services de streaming, le disque analogique demeure une valeur refuge pour tous les passionnés de musique. Découvrez la passionnante histoire de la platine vinyle, de son invention en 1877 jusqu’à aujourd’hui, grâce aux innovations portées par Victrola, Technics, Thorens et tant d’autres fabricants. Une longévité qui témoigne de sa capacité à se réinventer à plusieurs reprises pour traverser et marquer chaque époque depuis plus de 140 ans.
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L’histoire de la platine vinyle est évidemment liée à celle des disques vinyle. Si on attribue la paternité du phonographe à Thomas Edison, les travaux menés par Charles Cros demeurent déterminants dans l’avancée technologique de cette découverte.
En avril 1877, le chercheur français dévoile à l’Académie des sciences sa nouvelle invention : le paléophone. Cros explique avoir découvert une solution pour reproduire le son en gravant les vibrations dans du métal et en les restituant à l’aide d’un stylet. Cependant, aucun prototype n’est élaboré par l’homme de science.
En décembre 1877, de l’autre côté de l’Atlantique, Thomas Edison met au point le phonographe. Sans avoir connaissance des travaux de Charles Cros, l’Américain développe une solution capable d’enregistrer, puis de diffuser le son. Ainsi, la musique est enregistrée par gravure d’un sillon sur des cylindres phonographiques en étain, remplacé plus tard par de la cire. Il est ensuite lu par un stylet relié à une membrane qui parcourt les sillons au rythme de la rotation du cylindre actionné à l’aide d’une manivelle. Après le succès de sa représentation publique le 7 décembre 1877, Thomas Edison dépose un brevet et commercialise le phonographe.
Pendant une décennie, le phonographe constitue la référence. Il s’agit du premier équipement capable de restituer le son, et donc de la musique, au grand public. Réservé à une élite, il marque tout de même le début de l’industrie du disque. En 1887, Emile Berliner perfectionne le phonographe d’Edison. L'ingénieur réalise des gravures à largeur variable sur un support plat, plutôt qu’à profondeur variable sur un cylindre. Cette innovation, qui porte le nom de gramophone, est aujourd’hui considérée comme l'ancêtre du disque.
Les premiers disques réalisés par Emile Berliner mesurent alors 5 pouces, soit environ 13 cm de diamètre, et tournent à 78 tours par minute. Chaque face pouvait contenir 3 à 5 minutes de musique. En raison de cette limitation de temps, un disque 78 tours ne pouvait généralement contenir qu'une seule chanson par face. À l’aube du XXe siècle, le marché du disque explose. Alors que la Victor Talking Machine Company, basée à Montréal, produit 2000 exemplaires en 1903, elle en presse deux millions d’exemplaires neuf ans plus tard ! Si les phonographes à cylindres cohabitent avec les gramophones à disques durant quelques années, les modèles d’Edison disparaissent peu à peu des catalogues entre 1914 et 1915 en raison de la fragilité et du stockage plus volumineux des cylindres.
Parmi les premiers modèles de tourne-disque 78 tours, la Victrola demeure dans la mémoire collective. En 1906, la Victor Talking Machine Company développe un modèle de gramophone dissimulé dans un coffret en bois. Son esthétique s’intègre de manière plus harmonieuse dans un salon. Le succès commercial est immédiat.
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Rapidement, le tourne-disque s’impose comme un incontournable, à tel point que les mélomanes souhaitent emporter la musique avec eux. Dès 1921, Victrola développe alors son emblématique modèle VV-50. Il s’agit d’un tourne-disque inséré dans un coffret en bois doté d’une poignée. Ainsi, le tourne-disque à manivelle peut être emporté lors d’un pique-nique par exemple.
Le développement de la radio après la Première Guerre mondiale marque un premier coup d’arrêt dans l'expansion des disques et des tourne-disques. Cependant, ces derniers profitent de la généralisation de l’électricité pour se réinventer. La rotation est désormais automatisée et le son est maintenant amplifié grâce au développement des amplis. En 1934, RCA Victor commercialise son premier modèle motorisé, la platine Duo Jr. Cependant, ce tourne-disque constitue un échec commercial en raison du contexte économique difficile de la Grande Dépression.
Dans cet univers relativement nouveau du vinyle, chaque marque tente de se distinguer en développant une nouvelle technologie. Si les progrès semblent importants, le marché ressemble au Far West.
C’est seulement à la fin des années 1940 que Columbia Records introduit un véritable standard : le disque de 12 pouces, soit 30 cm de diamètre, lu à la vitesse de 33 tours par minute. D’abord appelé microsillon, il devient disque vinyle en raison de l’utilisation du polychlorure de vinyle. Ce nouveau format s’appuie sur le développement du microsillon, pressé sur les vinyles au grain plus fin qui permettent de graver des sillons étroits et rapprochés. Ainsi, la durée moyenne d’un enregistrement grimpe de 5 à 30 minutes sur un 33 tours et se destine au pressage d’albums complets. Le disque vinyle LP (pour Long Play) est né. Il permet alors d’enregistrer entre 6 et 8 chansons par face en moyenne, soit des albums complets de 12 à 16 titres !
L’usage du polychlorure de vinyle, cette matière synthétique thermoplastique qui remplace la cire et améliore considérablement la qualité de reproduction sonore en réduisant le bruit de fond et en augmentant la bande passante, ainsi que la dynamique. Cette révolution permet aussi et surtout d’augmenter le temps d’enregistrement. Plus léger et résistant aux chocs, le vinyle surpasse les 78 tours en shellac. De plus, la vitesse de lecture réduite des disques 33 tours préserve plus longtemps la qualité du disque et du stylet par rapport aux galettes 78 tours.
Le disque vinyle 45 tours est lancé peu après, en 1949, par RCA Victor. Ce format était principalement utilisé pour les singles, avec une chanson par face. Dès leur lancement, environ un million de disques 45 tours ont été vendus en un mois. Ce format a, lui aussi, rapidement surpassé les ventes des disques 78 tours, en particulier auprès des jeunes et des amateurs de musique populaire. Le succès des 45 tours a été amplifié par leur utilisation extensive dans les jukeboxes et par les stations de radio qui privilégient ce format pour sa praticité et sa qualité sonore améliorée. En conséquence, les 45 tours ont largement contribué à la popularisation du Rock and Roll et d'autres genres populaires des années 1950 et 1960.
Le succès fulgurant des 45 tours poussent les fabricants à concevoir des tourne-disques spécifiques à ce format. Parmi eux, le plus célèbre demeure le jukebox personnel RCA Victor 45-EY-2. Conçu exclusivement pour les 45 tours, il fut lancé en 1949 et se distingua par sa capacité à changer automatiquement les disques, permettant de jouer une série de 14 disques sans interruption ! Sa popularité tenait à son design compact et à sa commodité, offrant une excellente qualité sonore et une manipulation facile. Les disques 45 tours descendaient automatiquement le long de la colonne centrale pour prendre place sous le stylet.
Victrola a également signé la platine RCA Victor 7-HF-45. Celle-ci reprenait la conception du modèle 45-EY-2 dans un coffret en bois. Autre tourne-disque emblématique de cette époque, le Seeburg M100A. Introduit dans les années 1950, ce jukebox était capable de stocker et de jouer jusqu'à 100 disques 45 tours. Ultra populaire dans les cafés et les lieux publics, il a contribué au succès du Rock and Roll.
La généralisation de l’électricité permet aux platines de franchir un nouveau cap technologique. En 1947, un nouveau mouvement issu du nord de l’Angleterre élargit les perspectives des tourne-disques. Les DJs britanniques développent le sound-system originaire de Jamaïque. Deux platines vinyle sont associées à des amplificateurs et des enceintes pour remplacer les orchestres. Les DJs mixent la musique en direct sur les platines qui lisent chacune un disque en simultané.
En 1957, Thorens présente la platine TD-124. Il s’agit du modèle grand public le plus abouti et performant avec un rapport signal/bruit dépassant 55 dB et un taux de pleurage inférieur à 0,1%. Sa conception s’inspire de modèles professionnels avec un plateau lourd de 4,5 kg et un moteur à quatre pôles ultra silencieux pour l’époque. Il s’appuie sur un système de transmission par galet à deux étages avec une courroie limitant les bruits parasites. Fiable et performante, la platine vinyle Thorens TD-124 est alors très répandue dans les studios.
Philips, avec son modèle Auto-Mignon, ouvre la porte dès 1959 aux disques vinyle en voiture. Ce mange-disque dédié aux 45 tours s'installe dans l’habitacle pour diffuser la musique en roulant. Il s’adresse alors à une élite, mais connaît une exposition importante grâce à son utilisation par des personnalités de l’époque comme le boxeur Mohamed Ali ou le guitariste des Beatles, George Harrison. Pour parvenir à lire les 45 tours malgré les vibrations de la voiture, Philips a développé un système d'amortissement à ressorts et un entraînement par roue en caoutchouc. Le mange-disque était associé au poste radio de la voiture pour être relié aux haut-parleurs et à l’ampli du véhicule. Cependant, ce système demandait une forte pression sur le diamant pour éviter les décrochages : les diamants et les 45 tours s’usaient très rapidement !
Le développement du mouvement DJ entraîne l’arrivée de nouveaux équipements dédiés à cette pratique. La manipulation des disques vinyle en cours de lecture implique notamment l’utilisation de cellules plus robustes, capables de supporter les aller-retour du disque. La cellule Shure M44-7 est considérée comme la première cellule DJ. Lancée à la fin des années 1960, cette cellule a été spécialement conçue pour le scratching et le back-cueing, grâce à sa résistance exceptionnelle aux sauts et à sa durabilité. Elle est devenue un choix de prédilection pour les DJ en raison de ses performances fiables et de sa capacité à supporter des techniques de manipulation intensive des vinyles.
En 1963, Dual propose une platine vinyle ultra-polyvalente. Le modèle Dual 1009 intègre un moteur asynchrone à quatre pôles. Celui-ci est capable de faire tourner le plateau à 16, 33, 45 et 78 tours par minute. De plus, le fabricant allemand équipe son nouveau tourne-disque d’un bras métallique équilibré horizontalement et verticalement, ce qui permet de régler très précisément la force d’appui.
L'année 1965 est marquée par l'introduction sur le marché de la platine vinyle Thorens TD150. Ce modèle inaugure un sous-châssis suspendu qui accueille le plateau et le bras, le moteur étant fixé sur le châssis principal et la transmission se faisant au moyen d'une courroie élastique. Cette conception innovante constitue une étape décisive dans la lutte contre les vibrations induites par le moteur.
La décennie 70 accélère la popularité des platines vinyle, dans le sillage de la culture hip-hop. Si la première platine à entraînement direct sort sur le marché professionnel dès 1969 avec la Technics SP-10, c’est bien à partir de 1971 et l’ouverture au grand public que cette technologie va révolutionner l’usage des platines. Il faudra ensuite deux ans pour que DJ Kool Herc, pionnier de la musique hip-hop, invente le mix. Pour cela, il utilise deux Technics SL-1100 au cœur de son système qui lui permettent d’aller et venir sur deux disques identiques tout en produisant un nouveau son.
En 1975, c’est au tour de Grand Wizzard Theodore, un DJ New-Yorkais, d’entrer dans la légende. Doté d’une platine Technics SL-1200, le premier modèle de la mythique gamme du fabricant japonais, il invente le scratch. Une découverte rendue possible grâce aux progrès apportés par cette platine à la fois très robuste, stable et précise.
Entre-temps, en 1972, Bang & Olufsen dévoile la B&O Beogram 4000 : la toute première platine vinyle à bras tangentiel. Cette innovation optimise la reproduction sonore en lisant le disque vinyle au plus près de son angle de découpe. Imaginé par le designer Jacob Jensen, le bras tangentiel s’appuie sur une seule suspension qui absorbe les vibrations externes.
La même année, par l’intermédiaire d’Ivor Tiefenburn, Linn va breveter une innovation basée sur la suspension du sous-châssis. Ce système, exploité pour la première fois sur le modèle Sondek LP12, permet de limiter les vibrations et les résonances internes. Ainsi, si le signal est propre dès le départ, la reproduction puis la diffusion sonore s’améliorent.
Les années 70/80 voient également émerger un modèle 45 tours mythique : le mange disque Penny. S'il se distingue d’abord par son design portable et sa couleur flashy, il constitue surtout un modèle abordable pour les mélomanes en herbe. Portable, puisqu’il fonctionnait sur piles, et automatique, il suffisait d’y introduire un disque 45 tours pour profiter de la musique sur le haut-parleur intégré.
En 1983, Thorens commercialise un modèle iconique avec la platine vinyle Prestige. Celle-ci peut accueillir deux bras de lecture pilotables séparément. Ainsi, le tourne-disque intègre deux cellules différentes sur la même platine. Ce système constitue une révolution et tire le meilleur parti de chaque cellule en fonction du style de musique écouté.
La période 1990/2000 correspond à une époque où de nombreux fabricants concentrent leur effort sur les modèles DJ. La mode est au hip-hop scratch. Parmi les modèles marquants, Vestax a notamment commercialisé les platines VRX-2000 et PDX-2000. Cette dernière était équipée d’un pitch particulièrement étendu. Ce fader, indispensable aux DJs, permet alors de contrôler le tempo du disque vinyle à plus ou moins 50% (avec l’ultrapitch). Cela permet des ajustements de vitesse très fins, essentiels pour le beatmatching et les techniques avancées de mixage en techno.
Ce modèle sera même perfectionné par la suite, avec la PDX-3000 qui affine le réglage du pitch et intègre des fonctionnalités plus poussées telles que le réglage du couple moteur, un bras de lecture anti-saut dynamique, et un bouton de reverse instantané, offrant aux DJs une grande flexibilité dans leurs performances.
Pour sa part, le modèle Vestax VRX-2000 marque son époque en devenant la première platine vinyle capable également de presser les disques 33 et 45 tours pour le grand public ! La source audio peut être analogique ou numérique. Si ce système demeure tout de même très cher pour l’époque (entre 12 000 et 15 000 euros, chaque disque vierge coûte 20 euros), il permet aux maisons de disque et aux artistes d’éditer des tests sans passer par des usines. Son design novateur pour l’époque fait également entrer la platine VRX-2000 dans la légende.
Concurrencé sur le marché qu’il à lui-même développé, Technics va alors réagir. C’est ainsi que le modèle SL-1210 M5G est commercialisé en 2003. Cette platine DJ a été introduite pour célébrer le 30ème anniversaire de la série Technics SL-1200, apportant des améliorations significatives telles que le pitch control étendu à plus ou moins 16% et la fonction de pitch reset, répondant ainsi aux principaux besoins des DJ professionnels de l'époque. Avec cette platine ultra performante, Technics assoit un peu plus son leadership sur le marché des platines DJ.
Autre donnée primordiale pour un DJ, le couple moteur. Cette caractéristique indique la réactivité du moteur à stopper ou relancer le plateau avec un minimum de latence. Les DJs qui réalisent des performances de scratch ont besoin d’une platine capable de réaliser des démarrages et des arrêts ultra-rapides. Dans cette catégorie, la platine Vestax QFO LE, apparue en 2004, présente un couple moteur de 4.7 kgf-cm, s’impose comme une référence pour les DJs grâce à ce système d’entraînement ultra-réactif qui repart instantanément. À cette période, les fabricants font la course au meilleur couple moteur. La Vestax QFO surpasse ainsi la Stanton ST-150 par exemple (4.7 kgf-cm). Le progrès technologique mènera Denon à dévoiler en 2017 la platine VL12 Prime qui garantit un couple de démarrage de 5 kg/cm, ce qui est l'un des plus élevés parmi les platines DJ.
Les platines laser, qui apparaissent au début des années 1990 sous l’impulsion du fabricant ELP, forment elles aussi un segment spécifique qui symbolise la recherche et développement qui animent ce marché. Ce type de platine est dépourvu de cellule. La lecture des sillons est confiée à deux lasers qui renvoient les informations à des détecteurs optiques. Ces platines visent à préserver les disques de l’usure causée par le frottement du diamant. Cependant les platines laser peinent à convaincre en raison d’abord d’un prix trop élevé (environ 15 000 dollars pour les premiers modèles), et pour ses difficultés à lire des disques poussiéreux ou colorés.
La fin du XXe siècle marque surtout la montée en puissance du CD, un support physique numérique qualifié d’audiophile et bien plus compact. Pour s’adapter aux nouvelles tendances, les platines vinyle vont alors proposer des solutions pour numériser les vinyles au début des années 2000. C’est ainsi que les fabricants développent les premières platines vinyle USB. Équipées d’un préampli phono intégré, elles permettent d’enregistrer le disque vinyle sur un ordinateur pour transférer sa collection physique sur dans playlist dématérialisée.
La première platine vinyle dotée d’un port USB est la Numark TTUSB, commercialisée en 2005. Il s’agit du premier modèle capable de convertir facilement un disque vinyle en un fichier numérique MP3 grâce à un logiciel inclus. Compatible Mac et PC, elle se pare d’une cellule Kyowa à diamant sphérique.
Cette première innovation ouvre la voie aux véritables solutions plug and play. Peu à peu, les tourne-disques avec un pré-ampli phono intégré se généralisent. Ce système permet de relier directement la platine à des enceintes actives ou à un amplificateur sans entrée Phono.
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Capables de se réinventer pour proposer une alternative à la musique dématérialisée, la platine vinyle surfe sur la tendance vintage pour renaître de ses cendres à la fin des années 2010. Le disque vinyle incarne à la fois un refuge réconfortant, constituant un trait d’union physique entre l’artiste et le mélomane, et un véritable accessoire de mode. Les pochettes s’encadrent au mur et permettent aux fans d’afficher leurs préférences.
Dans le même temps, les platines vinyle intègrent de nouvelles technologies. Le Bluetooth, qui permet de profiter de la musique sans fil, s’installe sur certains modèles de platine, à l’image des fabricants Sony, Teac, Pro-Ject ou Victrola. La platine lit le disque et diffuse la musique sans fil sur un périphérique comme un casque Bluetooth ou une enceinte connectée par exemple.
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Récemment encore, les fabricants tentent d’innover avec plus ou moins de réussite, à l’image de la platine Mag Lev Audio ML1. Fruit d’une startup slovène, ce modèle constitue la première platine à sustentation magnétique au monde. Son lourd plateau de 2,2 kg est maintenu en lévitation et mis en rotation par un puissant champ magnétique. Une technologie autorisant un design rétro-futuriste ne laissant personne indifférent, et dont le rôle principal est de découpler totalement le plateau et de le soustraire à toute vibration soumise au châssis. L’air ayant un coefficient de frottement quasiment nul, le plateau peut ainsi flotter librement sans aucune perturbation. Cependant sa mise en œuvre difficile et son rendu sonore ne convainc pas les mélomanes.
Le célèbre fabricant autrichien Pro-Ject ose également s’aventurer hors des sentiers battus en proposant des éditions limitées au design originaux. Outre le modèle Vertical Turntable E, une platine verticale ou murale comme son nom le laisse supposer, Pro-Ject développe une gamme rendant hommage aux artistes musicaux. Ainsi, en 2023, la platine vinyle Pro-Ject The Dark Side of the Moon reprend la légendaire pochette de l’album des Pink Floyd. Cette platine arbore un panneau LED au couleur de l’arc-en-ciel. Son design unique sort de l’ordinaire, au même titre que le modèle Metallica édité l’année précédente en honneur du célèbre groupe de métal.
En 2023, Victrola puis Pro-Ject dévoilent les premières platines vinyle avec contrôleur WiFi. La Victrola Stream Carbon et la Pro-Ject T2W sont des modèles multiroom, notamment compatibles avec l’environnement Sonos. Ainsi, un disque vinyle lu dans le salon peut être diffusé sans fil partout dans la maison. La platine vinyle devient alors un équipement hybride, permettant de profiter d’un rituel d’installation physique et de diffuser la musique sans fil grâce à des protocoles modernes.
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Élément intemporel, la platine vinyle a prouvé sa capacité d’adaptation aux technologies de chaque époque. Si elle conserve son charme authentique et donne un grain si particulier à la musique, elle sait également intégrer des protocoles modernes de diffusion sans fil pour séduire un large public audiophile. Le marché du support physique voit décliner le numérique au profit des supports analogiques, portés par le disque vinyle. Ainsi, d’après le Syndicat National de l’Édition Phonographique (SNEP), les ventes de vinyles ont été multipliées par trois dans l’Hexagone en sept ans, passant de 1,8 millions unités en 2016 à 5,5 millions en 2023.
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