Classe AB
La classe AB est une technologie d'amplification analogique couramment employée car elle possédait jusqu'ici les meilleurs atouts : un rendement énergétique de l'ordre de 65 % et de bonnes performances acoustiques. Toutefois en régime musical modulé, parce que l'amplificateur ne fonctionne pas constamment à pleine puissance, le rendement typique se détériore considérablement : il n'est plus que de 10 à 30 % en moyenne. Aujourd'hui, les mixages multicanaux restituent une énergie considérable dans l'extrême grave qui nécessite des puissances très élevées. La technologie d'amplification AB avoue alors ses limites de conception : lourd, cher et encombrant, peu efficace, l'amplificateur classe AB n'est plus adapté.
Classe D
La classe D est la première réponse apportée à ce problème. Cette technologie d'amplification dite numérique fonctionne selon un principe de commutation de transistors à des fréquences élevées, là où les transistors offrent leur meilleur rendement. Le rendement de cette technologie augmente dans des proportions considérables puisqu'il tend vers 90 % à puissance maximale constante et 60 % environ sur un signal musical modulé ! Seule restriction - mais de taille, la qualité sonore est insuffisante, avec des distorsions d'intermodulation marquées et du «ringing».
BASH®
La technologie BASH® est une application pertinente des modes d'amplification exposés plus haut qui réussit à ne retenir que les avantages de la classe AB et de la classe D. Le problème du mauvais rendement énergétique de la classe AB est lié au fait que la tension d'alimentation de l'amplificateur est fixe et que les pertes sont directement liées à cette tension. L'idée pilote du BASH est de faire en sorte que la tension d'alimentation soit continuellement variable, de faible, voire quasi nulle en l'absence de signal, à maximale selon la demande en puissance exigée de l'amplificateur. Pour se faire, le module d'amplification conserve une architecture classe AB, mais l'alimentation variable est pilotée par un module classe D à haute vitesse de commutation pour suivre précisément les besoins en tension de l'amplificateur. Les avantages de la classe AB sont donc conservés en terme de musicalité, en s'approchant du rendement de la classe D qui s'établit ici à 85 % et entre 50 et 60 % en régime musical. L'autre avantage est lié au fait que les pertes réduites permettent de concevoir des modules d'amplification très compacts mais très puissants, puisqu'il y aura moins de calories à évacuer.