Advance Paris X-A1200

Amplis de puissance

Un main de fer dans un gant de velours !

Une Révélation ! Enceintes Triangle Magellan Quatuor SW3. Préampli, celui de l'intégré Advance Paris X-i1100. À la lecture de cet avis, il faut garder à l'esprit que les blocs ne sont pas exploités à leur plein potentiel ; en effet, la partie préampli de l'X-i1100, même si elle est de bonne facture, ne fera jamais le poids avec un préampli de qualité. Si comme moi vous étiez bourré d'a priori du style : « 100 watts c'est largement suffisant pour mes oreilles, je ne vois pas à quoi 450 watts vont me servir, je n'écoute jamais à de tel volume ». Ou, « pour des enceintes de 120 watts tu prends un ampli de 120 watts et tu seras au top », et j'en passe... Eh ben remballez-les, on a tout faux. 450 Watts, ça sert aussi à écouter à bas volume, et oui, c'est contre-intuitif, mais c'est une réalité. Le son à bas volume s'exprime aussi bien qu'a fort volume. Les basses sont fermes, avec du poids, et surtout elles sont proportionnellement présentes de la même façon qu'à volume élevé. Aucune sonorité ne s'appauvrit, tout reste vivant, dynamique, aéré ! La puissance, ça sert aussi à ce que le message musical ne s'essouffle pas, c'est la force tranquille. Imaginez, vous avez le choix entre deux voitures. La première a 4 cylindres, vitesse max 130 km/h. À cette vitesse, elle tremble, dans l'habitacle il y a un bruit pas possible, le moteur chauffe... La deuxième, un V12, vitesse max 250 km/h... Vous devez rouler à 130 km/h pendant trois heures ; laquelle voiture allez-vous choisir ? La deuxième évidemment. À 130 km/h, vous serez dans un salon, c'est la force tranquille, et il n'y aura pas de bruit, pas de tremblement... Pour un ampli, ça marche de la même façon. Un ampli avec une faible réserve de courant va s'essouffler à volume conséquent, et vous allez perdre de la dynamique, du poids dans les basses, de la netteté... etc. On dit que le son se tasse. Rien de tout ça avec ces blocs mono surdimensionnés. On gagne sur tout, mais alors sur tous les tableaux, et ce fut une énorme surprise pour moi. En achetant ces blocs, je pensais que j'allais gagner uniquement dans le grave, un grave plus propre, plus charpenté, plus articulé... Alors oui, j'ai gagné sur ces points, mais pas que. Le message dans sa globalité est plus fouillé, plus détaillé. Ce qui m'a le plus surpris, ce sont les harmoniques. Les timbres sont d'une beauté déroutante, chaque note est pleine, riche, avec une incroyable épaisseur, un relief palpable. Les instruments à cordes, à vent et les cuivres prennent vie. Leurs couleurs, leur personnalité, leur âme est dévoilée. Les notes, par exemple sur le piano, s'enchaînent avec un délié d'une grande douceur. La musique semble couler, sans accroche, il y a de l'air autour de chaque note, c'est un plaisir à chaque seconde d'écoute. La dynamique est incroyable, même dans les micro-détails. Tout devient vivant, entraînant, c'est magique. Je n'ai jamais entendu les coups de caisse claire avec une telle analyse du détail et avec autant de vélocité. Et sur du classique, cette dynamique devient foudroyante. Je comprends maintenant pourquoi les journalistes de la presse spécialisée utilisent toujours cette musique pour tester le matériel. Quand tous les violons, contrebasses, cuivres et les choristes « explosent » en même temps, c'est hallucinant de vérité. On est littéralement scotché à son siège. J'ai fait écouter à des amis, ils se sont retournés pour me dire, la bouche et les yeux grand ouverts : « Whaaa c'est hallucinant, je n'ai jamais rien entendu de tel ! » L'aération est excellente, les instruments sont détachés les uns des autres. On dirait qu'ils ont chacun leur amplificateur, c'est dérouté et articulé. Pour en revenir au grave, il est somptueux, mais il n'en rajoute jamais. Il n'est délivré que si la musique l'exige, et quand c'est le cas, c'est jouissif. Comme les autres registres, il a toutes les qualités dont on rêve. La lisibilité du message est excellente. Contrairement à ce qu'on a l'habitude d'entendre sur des électroniques peu musclées, la basse est parfaitement détachée des autres instruments, chaque attaque de cordes est bien distincte, la note est riche. Ce n'est pas une nappe planante sans définition se fondant avec les autres instruments. Conclusion, la puissance fait gagner sur tous les tableaux : dynamique, définition, aération, détails, timbres, spatialisation, scène sonore, écoute à bas volume... tout est mieux, beaucoup mieux. À condition bien évidemment que l'enregistrement soit au top ! Je n'ose m'aime pas imaginer avec un préampli digne de ce nom ! Donc, non, la puissance, ce n'est pas pour écouter plus fort... non... loin, très, très loin de là ! Après, si on aime fort, vous serez tranquille, même à des volumes indécents, il ne sera jamais dans ses retranchements. La puissance sert en premier la dynamique, et sans dynamique le message musical est sans vie.