Le DAC Audio a le vent en poupe ! Et pour cause, ce convertisseur audio numérique-analogique transfigure complètement le son de toute source digitale, lecteurs optiques (CD/DVD/Blu-ray), iPhone et ordinateurs en tête. Cet appareil se présente sous la forme d'un boîtier compact flanqué de plusieurs entrées numériques (S/PDIF et USB asynchrone) et d'une sortie stéréo analogique. En pratique, il se substitue à la source pour décoder les musiques numériques, qu'il sait extraire et convertir dans les règles de l'art. De quoi transformer une citrouille en carrosse.
Un peu d'histoire pour commencer. Dans les années 80, l'avènement des lecteurs de CD-Audio ne fait pas l'unanimité chez les audiophiles, qui reprochent au CD son manque de chaleur et de réalisme, en comparaison notamment du disque vinyle. La faute incombe essentiellement aux DAC internes des lecteurs, peu sophistiqués, qui réalisent une foultitude d'erreurs dans le traitement du signal numérique. La mécanique de lecture transmet les données numériques de manière irrégulière, provoquant des erreurs de décodage. Ce phénomène, appelé jitter en anglais (la bougeotte en quelque sorte), est à l'origine d'un chevauchement des informations musicales dans les hautes fréquences, dont la conséquence est un étriquement de la scène sonore et une certaine agressivité.
Comme toutes les oreilles ne sont pas sensibles à ce phénomène, que son solutionnement nécessite l'emploi de processeurs complémentaires à installer dans les lecteurs CD - avec un inévitable développement logiciel - et que tout cela est fort coûteux, les fabricants de platines CD ne corrigent pas le tir, sauf pour certains lecteurs haut de gamme. Ils laissent ainsi un marché de niche s'organiser, autour de marques haut de gamme qui proposent des DAC externes de compétition. Connectés à la sortie numérique optique ou coaxiale de n'importe quel lecteur CD, ces DAC synchronisent le flux de données numériques et réalisent ainsi une conversion de qualité.
Les composants du DAC Cambridge DacMagic 100 sont de qualité supérieure. Le matériel est équipé de sorties numériques S/PDIF (lecteurs CD, DVD, Blu-ray) et effectue un décodage de haut vol, infiniment supérieur aux convertisseurs traditionnellement intégrés aux sources.
Trente ans plus tard, rien n'a vraiment changé, sinon que les DAC externes sont devenus très abordables et prennent en charge la conversion audio numérique depuis un ordinateur, un smartphone ou une tablette. Bref, pour un investissement modeste, il est possible de transfigurer l'audio de son installation Hi-Fi.
La dématérialisation de la musique aidant, l'ordinateur est devenu un périphérique de lecture de premier choix, avec sa haute capacité de stockage et son interface graphique conviviale. Seulement, tout aussi puissants soient-ils, nos ordinateurs sont à 95 % équipés de cartes son de qualité médiocre. D'où l'intérêt d'utiliser un DAC audio externe, pour extraire les musiques numériques via un port USB, qu'elles soient au format MP3, AAC, WAV, FLAC ou qu'il s'agisse de flux streamé depuis Spotify ou Deezer par exemple.
En pratique, le DAC Audio USB est un périphérique audio USB de classe 1 ou 2. En d'autres termes, il se comporte comme une carte son externe et peut donc être connecté à n'importe quel port USB. Toutefois, il est vivement conseillé d'opter pour un DAC USB de classe 2, également appelé DAC USB asynchrone. C'est même un point essentiel, puisque le DAC USB asynchrone propose un fonctionnement aux antipodes de la classe 1. Pour être clair, un DAC USB de classe 1 est très sujet au jitter et offre une qualité sonore perfectible. Au contraire, un DAC USB asynchrone (classe 2) établit avec l'ordinateur un lien plus sophistiqué et stabilise le flux de données reçues par le câble USB, afin d'éliminer au maximum ce fameux jitter qui rend le son numérique si froid.
Par ailleurs, un DAC USB asynchrone supporte l’extraction de flux audio numérique à haut débit, avec un taux d’échantillonnage de 192 kHz et une quantification de 24 bits. Idéal donc pour la lecture de fichiers audio HD issus de SACD par exemple, ou bien téléchargés depuis des plateformes musicales distribuant des fichiers FLAC 24/96.
Notez que les DAC USB sont compatibles avec certains smartphones et certaines tablettes fonctionnant sous Android, lorsque ces appareils disposent d’un noyau logiciel (kernel) intégrant le support pour les périphériques audio de classe 1 ou 2. La compatibilité avec la classe 2 permet la lecture des fichiers audio HD (24 / 96). D’autres DAC USB sont exclusivement dédiés aux iPhone, iPod et iPad, mais seule la lecture de fichiers d’une résolution équivalente à celle du CD-Audio est possible (16 bits et 44,1-48 kHz).
Le DAC USB Audioquest DragonFly Cobalt est compatible iOS et Android. Il suffi de s'équiper d'un câble Lightning vers USB pour écouter sa musique préférée.
Quant à la connectique en sortie, on trouve le plus souvent une sortie stéréo RCA, une sortie casque et plus rarement des sorties XLR.
Alternative à la liaison filaire optique, coaxiale ou USB, la transmission des données numériques par le biais d’un réseau local Ethernet ou WiFi est proposé par certains DAC Audio. Le plus souvent, il s’agit de lecteurs audio réseau équipés d’entrée numériques et jouant - parfaitement - le rôle de DAC. Ces appareils sont plus imposants et peuvent être pilotés par une application pour smartphone ou tablette. Plusieurs normes de transmission existent : Apple AirPlay, DLNA ou Kleer, toutes étant lossless (sans perte), donc parfaitement respectueuse du fichier original. Le flux audio est streamé depuis la source (smartphone, ordinateur, NAS, etc.) vers le DAC Audio réseau qui réalise la conversion en analogique.
Comme son nom le suggère, le transport numérique a pour fonction d’extraire les données numériques d’une source (ordinateur, lecteur). Il resynchronise l’horloge interne de la source afin de réguler le flux de données et ainsi éviter la formation du jitter. Equipé lui-même de sorties audio numériques, le transport numérique a vocation être utilisé en cascade avec un DAC haut de gamme, auquel il fournit un signal d’une très grande propreté, par le biais d'une sortie numérique S/PDIF (optique, coaxiale, BNC ou AES/EBU).
Le transport numérique M2TECH HiFace II est conçu pour extraire le plus proprement possible, depuis le port USB d'un ordinateur, les flux audio d'une résolution inférieure ou égale à 24 bits et 192 kHz. Il les transmet ensuite de manière optimale à un DAC grâce à sa sortie S/PDIF.
Cette technique s’apparente à l’upscaling vidéo, et repose sur le “gonflage” du signal audio numérique par la méthode de l’interpolation. Par exemple : suréchantillonner un flux 44,1 kHz / 16 bits (MP3, AAC, WMA, etc.) en 192 kHz / 24 bits. De très nombreux DAC Audio proposent cette option, qui ne doit toutefois pas être un critère de choix prépondérant. En effet, les bénéfices à l’écoute ne sont pas toujours évidents et - surtout - le suréchantillonnage est générateur de jitter. Mieux vaut donc décoder un fichier MP3 dans sa résolution native que de le vitaminer à coups d’octets interpolés, sous peine d’en dégrader la restitution.
L’alimentation électrique d’un DAC Audio est aussi primordiale que celle d’un amplificateur. Notez que les DAC USB auto-alimentés donnent souvent de moins bons résultats que les modèles disposant d’un bloc secteur. Le nirvana reste le transformateur torique, capable de délivrer un courant ultra-stable et disposant d’une importante réserve. Il n’est présent que dans les appareils haut de gamme, à quelques exceptions près. Les bénéfices à l’écoute sont très concrets, avec un niveau de grave très convaincant et une marge dynamique plus élevée, bien souvent liée à la présence de bons amplis OP. Quelques rares appareils sont conçus pour que l'auditeur puisse remplacer lui-même les amplis OP.
Cela n'existe pas à l'heure actuelle. Le coût d'un tel appareil étant sur le papier infiniment supérieur à un modèle stéréo (multiplication des composants, licences HDMI, Dolby et DTS, développement logiciel spécifique, etc.). Toutefois n'importe quel DAC Audio stéréo équipé d'entrées audio numériques optique ou coaxial peut apporter un réel bénéfice à la restitution en stéréo des films. Il faut toutefois paramétrer la source (lecteur Blu-ray, disque dur multimédia, ordinateur) de manière à ce qu'elle convertisse en PCM stéréo les flux Dolby Digital, DTS, Dolby True-HD ou DTS-HD Master Audio. Si votre lecteur peut délivrer un flux 2.0 PCM codé sur 24 bits et 96 kHz à partir des pistes Dolby TrueHD et DTS-HD, le résultat n'en sera que meilleur.
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