Les évolutions majeures des années 2000 à nos jours
Depuis 2000, l'évolution des téléviseurs est marquée par trois grandes tendances : une amélioration significative de la résolution et de la qualité d'image, une diminution de l'encombrement autorisant un design de plus en plus épuré, une ouverture à de nouveau contenus et de nouvelles applications via la connexion Internet.
Du tube cathodique aux Smart TV OLED
Les premiers téléviseurs LCD et plasma font leur apparition dès la fin des années 1990. Mais le tube cathodique fait de la résistance - souvenez-vous des fameux tubes plats, coins carrés Sony et des tubes courts Samsung ! -, avant d'être définitivement abandonné en 2008. Entre-temps, les rétroprojecteurs avec leur diagonale supérieure à 1 mètre auront fait le bonheur des cinéphiles ! Les téléviseurs à écran plat règnent désormais en maîtres.
Photographie : Sony KV-36XBR800
Les technologies LCD et plasma ont contribué à l'essor des téléviseurs à écran plat. Plébiscitée par les cinéphiles pour sa qualité d'image supérieure au LCD - on se souvient des fameux téléviseurs Pioneer Kuro -, la technologie plasma s'éteint définitivement en 2015.
Les téléviseurs LCD évoluent d'un rétro-éclairage à tubes (type néon) vers un rétro-éclairage LED, gagnant au passage en finesse et en contraste dynamique. Depuis 2014, la technologie OLED offre une alternative sérieuse au plasma, avec un contraste infini et une colorimétrie très riche.
Photographie : Samsung QE55Q8C
Annoncée comme une véritable révolution, la 3D avec lunettes à obturateurs (3D active) arrive sur les téléviseurs en 2009-2010. La 3D passive fait également son apparition, utilisant des lunettes polarisées. La technologie 3D peine à s'imposer avant de devenir une fonction standard sur la majorité des téléviseurs actuels de plus de 80 cm.
Photographie : Televiseurs Philips
En deux décennies, la résolution des téléviseurs a été multipliée par quatre-vingt ! On est ainsi passé d'une définition de 414 720 pixels (SD 720 x 576 pixels) sur les TV cathodiques 4/3 à une définition de 2 millions de pixels (1920 x 1080 pixels) sur les modèles HDTV 1080p, pour atteindre 8 millions de pixels (3840 x 2160 pixels) sur les TV UHD 4K et même 33 millions de pixels sur les plus récents téléviseurs UHD 8K.
Photographie : Samsung, comparaison Full HD / UHD
Le design des téléviseurs fait sa révolution avec l'arrivée des écrans plats. Le cadre du téléviseur est de plus en plus fin, pour laisser toute la place à l'image. L'épaisseur se réduit également, facilitant l'intégration par l'accroche murale.
En 2005, l'image au format 16/9 devient le standard avec l'apparition du label HD Ready. De plus en plus grands et de plus en plus fins, les écrans se courbent aujourd'hui devant le spectateur pour offrir une lisibilité panoramique parfaite.
Photographie : LG 65EG960V
La connectivité des téléviseurs ne cesse d'évoluer entre 2000 et 2015. Alors que la péritel et l'entrée composantes RVB dominent les débats pour les liaisons analogiques, le DVi issu du monde informatique assure les premières liaisons numériques entre une source et un téléviseur.
Ne prenant pas en charge le son, le DVi est progressivement remplacé par la prise HDMI qui fait son apparition en 2002. Celle-ci devient l'interface audio-vidéo numérique privilégiée sur les téléviseurs ainsi qu'en home-cinéma grâce à l'essor du DVD, du Blu-ray et de la vidéo numérique.
Photographie : NorStone Arran HDMI
2008 - 2009 : Lecture multimédia USB, enregistrement TV sur carte SD.
2009 - 2010 : Lecture multimédia réseau (DLNA), accès Internet (VOD, Youtube, réseaux sociaux, etc), enregistrement TV sur périphérique USB, timeshift.
2012 - 2016 : Bluetooth et WiFi intégrés, reconnaissance faciale, vocale et gestuelle, menus d'accueil personnalisés, caméra vidéo Skype...
Depuis 2017 : Toutes les applications Android peuvent désormais facilement être intégrées aux TV de dernière génération compatibles avec le petit robot vert.
Photographie : interface WebOS
Conjointement à la démocratisation de l'Ultra Haute Définition 4K et 8K, la taille des téléviseurs ne cesse de croître avec des modèles qui atteignent 75" (189 cm), 77" (195 cm), 82" (207 cm), 85" (214 cm), 88" (22 cm) voire 98" (248 cm) de diagonale ! Grâce à ces téléviseurs de très grande taille, les spectateurs sont littéralement plongés au coeur de l'image.
Photographie : LG OLED88ZX
L'univers du Gaming profite lui-aussi du succès de l'Ultra Haute Définition 4K et 8K ainsi que de l'apport du HDR avec les consoles nouvelle génération équipées de très puissants processeurs graphiques et de sortie HDMI 2.1. Les marques de TV s'allient aux fabricants de puces graphiques pour proposer des téléviseurs compatible nVidia G-Sync et AMD FreeSync offrant une fluidité sans faille aux joueurs agguerris.
Photographie : Samsung QE65Q95T
Du DVD au Blu-ray Ultra HD
Le début des années 2000 voit la montée en puissance du DVD qui, après des débuts poussifs sur le marché hexagonal devient un vecteur de démocratisation du home-cinéma.
Dès 2002, soit cinq ans seulement après la commercialisation des tout premiers lecteurs DVD en France, 20% des foyers français sont équipés. Pour comparaison, il avait fallu 13 années au magnétoscope pour atteindre un tel taux de pénétration ! Oubliés les 30 cm de diamètre du laserdisc et l'obligation de retourner la galette au milieu du film ! La meilleure qualité d'image, les multiples pistes audio et sous-titres, le son numérique Dolby sur 5.1 canaux et l'apparition des bonus contribuent à son succès.
Photographie : Samsung DVD player E360
Entre 2003 et 2008, deux formats de disque haute définition s'affrontent sur la scène mondiale pour succéder au DVD : le HD-DVD, défendu par Toshiba, et le Blu-ray, proposé par l'alliance Sony-Philips.
Les grands studios de cinéma se divisent sur le candidat à soutenir et le public boude les premiers lecteurs HD-DVD et Blu-ray. La guerre fait rage, un seul format pourra subsister et personne ne souhaite prendre le risque d'investir dans un format voué à disparaître.
En 2008, Toshiba renonce, suite au ralliement surprise de la Warner au clan Blu-ray qui sort vainqueur du combat. Les ventes de lecteurs demeurent cependant anecdotiques, la faute à leur prix très élevé et au maigre catalogue de titres disponibles alors dans ce format.
Il faut attendre 2009 pour que le Blu-ray prenne réellement son essor, grâce à une baisse de prix significative, au succès de la PS3 équipée d'un lecteur Blu-ray et à une offre de titres plus étoffée.
Photographie : Les 10 blu-ray les plus vendus de l'histoire américaine
La TNT à révolutionné notre rapport à la télévision. Avant 2005, seulement 6 chaînes étaient disponibles sur les canaux hertziens. Ceux qui souhaitaient disposer de plus de programmes devaient se tourner vers le câble, le satellite ou la TV par ADSL (disponible là où le débit était suffisant).
La TNT permet de passer à 18 chaînes en qualité numérique dès 2005 pour les premières région couvertes. Fin 2008, plusieurs chaînes de la TNT émettent en HD, exploitant le codec H.264 / MPEG-4 AVC. En 2013, l'offre s'étend à 25 chaînes nationales et une quarantaine de chaînes locales, auxquelles s'ajoutent plusieurs chaînes payantes accessibles par abonnement. La TNT standard s'arrête en 2016 au profit de la TNT HD.
Photographie : CGV Premio Sat HD-W6
C'est un mouvement de fond initié dès le début des années 2000 par l'invention du codec DivX, qui permettait de compresser très efficacement les films afin qu'ils prennent moins de place de stockage. Des centaines de films pouvaient ainsi être enregistrées sur un disque dur.
Les progrès effectués dans les technologies de compression vidéo et la généralisation de l'accès à l'Internet à haut débit ont permis l'émergence de la VOD (Vidéo On Demand), accessible directement depuis la Box de l'abonné Internet, et l'essor des lecteurs multimédia et autres lecteurs réseaux, capables de lire les films stockés sur un NAS et partagés sur le réseau local.
Photographie : Google Play Store
À l'heure de la dématérialisation des contenus à tout va, il est prématuré de vouloir enterrer dès maintenant le Blu-ray. En attendant un accès généralisé à l'Internet à très haut débit, le disque optique est encore un vecteur de démocratisation privilégié pour les films au format UHD 4K.
On trouve de plus en plus de titres dans ce format, avec parfois de très belles éditions collector gorgées de bonus. Le gros avantage du disque, c'est qu'il permet de visionner un film quand on le souhaite, sans dépendre de sa présence au catalogue de tel ou tel service de streaming.
Photographie : Sony UBP-X1100ES
La période 2000 / 2020 est marquée par une évolution constante des formats de son cinéma visant une reproduction de plus en plus réaliste des bandes son. D'abord développés pour les salles de cinéma, les nouveaux codages audio débarquent ensuite dans nos salons, intégrés aux amplis home-cinéma capables de gérer de plus en plus d'enceintes.
Du son 5.1 2D au son 3D haute définition sur plus de 7 canaux
Les deux formats audio phares du home-cinéma depuis 1992-93 bénéficient du formidable essor du DVD.
Les traitements Dolby Pro Logic 2 et DTS Neo:6 permettent de créer du 5.1 à partir d'une source stéréo.
Inventé en 1999 pour augmenter la précision des effets surround, le Dolby Digital Surround EX ajouter une voie centrale arrière. DTS suit le mouvement avec le DTS ES.
Quelques amplis intègrent ces formats au début des années 2000, mais ils sont rapidement abandonnés.
L'arrivée de l'image haute définition sur disques Blu-ray en 2008 s'accompagne de pistes audio HD encodées sur 7.1 canaux.
Le son bénéficie d'une compression lossless (sans perte) et bénéficie d'un encodage haute résolution 24 bits / 192 kHz. Il transite du lecteur vers l'ampli via une liaison HDMI.
En 2015, le Dolby Atmos et le DTS-X marquent un nouveau tournant dans l'univers du son home-cinéma. Le son prend une véritable dimension verticale avec 2 ou 4 enceintes d'effets surround dédiées (au plafond) qui s'ajoutent au système 5.1 ou 7.1.
Le concept d'objet sonore fait son apparition : les ingénieurs du son peuvent intégrer à la bande son plusieurs objets audio indépendants les uns des autres, en plus des effets surround classiques, pour offrir au spectateur encore plus de réalisme et une meilleure immersion. Ces objets audio peuvent être localisés très précisément et se mouvoir dans n'importe quelle direction à travers la pièce d'écoute.
Design et innovations techniques pour un usage plus convivial
Le connecteur HDMI simplifie la connexion des sources à l'ampli avec un seul câble pour l'image et le son. L'ampli se charge de renvoyer l'image vers le téléviseur ou le vidéo-projecteur, décodant et amplifiant le son au passage.
La fonction ARC ajoute la liaison audio bi-directionnelle aux prises HDMI compatibles : un seul câble HDMI pour envoyer l'image de l'ampli vers la TV ou envoyer le son de la TV vers l'ampli.
Photographie : Audioquest Cinnamon HDMI
Grâce à un microphone relié à l'ampli, un logiciel de calibration paramètre automatiquement les réglages audio pour chaque canal et adapte le rendu sonore à la pièce d'écoute. Plus besoin de mesurer la distance entre chaque enceinte et le point d'écoute ni de faire des mesures fastidieuses au sonomètre.
Photographie : le microphone YPAO R.S.C de calibration du Yamaha RX-A3080, avec son support
Lecture audio/vidéo réseau (AirPlay/DLNA) : les films et musiques stockés sur un ordinateur ou un NAS sont lus à distance, sans fil.
Webradios et services de musique en ligne sont directement accessibles depuis l'ampli ou la chaîne home-cinéma.
Le Bluetooth devient incontournable pour diffuser sa musique sans fil sur une chaîne home-cinéma, une barre de son ou un ampli depuis un smartphone ou une tablette.
Photographie : Denon AVC-X4700H
C'était et c'est encore le point faible des amplis home-cinéma, toujours aussi massifs et peu esthétiques, même si le recours à des modules d'amplification numérique permet de fabriquer des amplis moins épais. Les lecteurs DVD et Blu-ray profitent par contre d'un design plus compact et plus fin, avec une épaisseur dépassant rarement 5 à 6 cm, sauf pour les modèles haut de gamme embarquant une alimentation surdimensionnée et une électronique de haut vol.
Les enceintes ont pour leur part beaucoup évolué sur ce point, les fabricants réalisant l'importance des critères esthétiques dans la détermination du choix d'un pack d'enceintes home-cinéma. Les lignes s'adoucissent pour une meilleure intégration, les enceintes satellites adoptent des formes particulières (enceintes sphériques, ovoïdes, ultra-plates), les finitions s'anoblissent (bois précieux, laque) et prennent des couleurs variées. Les solutions encastrables connaissent également un véritable essor.
Photographie : Elipson Planet M
D'abord réservé aux amplis haut de gamme, le traitement vidéo gagne les modèles de milieu de gamme : upscaling (mise à l'échelle) en 1080p puis 4K, réduction de bruit numérique... Le signal des sources vidéo connectées à l'amplificateur est optimisé pour l'affichage sur grand écran.
Chaque fabricant propose désormais une application qui peut se substituer à la télécommande classique pour paramétrer et piloter l'ampli ou la chaîne home-cinéma.
Le smartphone ou la tablette sont devenus des outils privilégiés pour naviguer dans sa bibliothèque multimédia, en gérer les contenus et contrôler la lecture, avec une interface de commande esthétique et fonctionnelle : affichage des jaquettes des albums, des affiches et des synopsis des films, navigation par genre, recherche par artiste / acteur / réalisateur...
La télécommande universelle, si prisée au début des années 2000, est en voie d'extinction.
Profiter d'un système d'enceintes multicanal 5.1 (et plus) sans ampli home-cinéma et sans câbles dans le salon est possible avec les enceintes home-cinéma surround sans fil associées le plus souvent à une barre de son pour les canaux avant.
Photographie : Yamaha MusicCast ATS-4080 + MusicCast 20